Alois Eliáš

Alois Eliáš
Fonction
Premier ministre du protectorat de Bohême-Moravie (d)
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Vinohrady ou PragueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 51 ans)
Champ de tir de KobylisyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Homme politique, soldat, militaire, résistantVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
IndépendantVoir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Grade militaire
Conflits
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Citoyen d'honneur de Prague 2 ()
Officier de l'ordre Polonia Restituta
Grand-croix de l'ordre du Lion blanc
Croix de guerre 1918
Officier de la Légion d'honneur‎
Grand officier de l'ordre de l'Étoile de Roumanie‎
Croix de guerre 1939-1945
Médaille interalliée de la VictoireVoir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Alois Eliáš, né le à Prague où il est mort le , est un général et homme politique tchécoslovaque, héros de la résistance nationale de la Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il est chef du gouvernement du protectorat de Bohême-Moravie de 1939 à 1941. Ses activités de résistant lui valent d'être le seul Premier ministre d'un État occupé par les nazis à avoir été exécuté.

Biographie

Eliáš étudie à l'École supérieure technique impériale et royale de Prague. Durant la Première Guerre mondiale, en tant que soldat autrichien, il est fait prisonnier sur le front russe. Il rejoint alors les légions tchécoslovaques et suit une école d'officiers en France. Il prend part aux combats de la bataille de Verdun. À la naissance de la Tchécoslovaquie, à fin 1918, il prend une part active à l'occupation de Český Těšín / Cieszyn (Teschen), ville de Silésie alors disputée entre la Pologne et la Tchécoslovaquie.

Après un passage à l'École supérieure de guerre de Paris, il est nommé à l'état-major et à la direction du Sokol. En 1936, il est nommé général de division. Lors de la Seconde république tchécoslovaque (de à ), il est haut fonctionnaire dans le gouvernement intérimaire de Rudolf Beran, puis ministre des Transports. À la suite de la démission de Beran, il devient Premier ministre du gouvernement du Protectorat sous la présidence d'Emil Hácha.

Il rejoint les rangs du mouvement résistant « Défense de la Nation » (Obrana národa), surtout constitué d'officiers, qu'ils soient d'active ou de réserve. Il est en contact avec le gouvernement en exil d'Edvard Beneš et les mouvements de la résistance intérieure tchèque. Après la fusion de ces mouvements (à l'exception du Parti communiste tchèque) en une direction centrale de la résistance tchèque (ÚVOD) (cs), il en devient un membre actif.

Le nouveau « vice-gouverneur » Reinhard Heydrich[a] prend ses fonctions le et fait immédiatement arrêter Eliáš lequel est condamné à la peine de mort pour haute trahison et alliance avec l'ennemi. L'exécution du jugement est néanmoins reportée. Edvard Beneš, depuis Londres, enjoint Emil Hácha à la démission en geste de protestation contre cette condamnation. Ce dernier se contente de demander un recours en grâce. Eliáš est cependant exécuté, le , au champ de tir de Kobylisy, à la suite de l'attentat de fin qui coûte la vie à Heydrich[b].

Durant la période communiste, Eliáš est considéré par les historiographes du régime comme un collaborateur nazi. Ses restes sont recherchés, puis récupérés par sa femme, un temps cachés chez un ami de la famille. Ils ont été déposés avec ceux de son épouse Jaroslava Eliášová, au mémorial national de Vítkov, le , avec les honneurs militaires.

Notes et références

Notes

  1. Heydrich est alors le dirigeant de fait du protectorat de Bohême-Moravie, intégré au Troisième Reich en à la suite des accords de Munich. Il a le rang de SS-Obergruppenführer et exerce en outre la fonction de chef du RSHA ; il est ainsi un nazi de haut rang et l'un des principaux chefs de la police du Reich, placé directement sous les ordres du Reichsführer-SS Heinrich Himmler.
  2. Heydrich meurt environ une semaine après l'attentat, des suites d’une infection généralisée qui se déclenche tardivement et brutalement.

Références

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Annexes

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • CiNii
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • Tchéquie
    • WorldCat
  • (cs) Enterrement d'Alois Eliáš et de sa femme, reportage de la Télévision tchèque.
  • icône décorative Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • icône décorative Portail de la Tchécoslovaquie
  • icône décorative Portail de la politique