Ali Bin Fetais Al-Marri

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Ali Bin Fetais Al-Marri
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (59 ans)
DohaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
qatarienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Avocat, fonctionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata

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Ali Bin Mohsen Bin Fetais Al-Marri (en arabe : علي بن محسن بن فطيس المري), né le à Doha, est un haut fonctionnaire et magistrat qatari.

De 2002 à 2021, il est procureur général du Qatar.

Il est avocat spécial auprès de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Il a créé le Centre pour l'État de droit et la lutte contre la corruption (en).

Il a été accusé d'avoir soutenu des membres de sa famille affiliés à Al-Qaïda.

Biographie

Né le à Doha, Ali Bin Fetais Al-Marri est issu de la tribu bédouine Al-Marri[1].

Issu d'une famille peu fortunée, il fait rapidement carrière grâce à sa loyauté. « Il ne dispose d'aucune marge de manœuvre d'action au sein du sérail. […] Les Al-Marri n'ont pas la chance de faire partie du gratin », expliquent Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget[2].

Formation

Après une première formation au Qatar, Ali Bin Fetais Al-Marri décroche un master en droit public à l'université de Rennes. Ali Bin Fetais Al-Marri parle arabe, français et anglais[3].

Famille

Ali Bin Fetais Al-Marri est marié[3] et père de famille. Il a deux fils, Hamad Ali, né en 2002, et Tameen Ali, né en 2013. Il est également parent de Maha Ali, étudiante à Doha[4], et de Abdulmehsen Hamad Fetais, directeur du Rolacc[5].

Selon la presse américaine, Ali Bin Fetais Al-Marri est un parent de Ali Saleh Kahlah al-Marri et de Jarallah Al-Marri, qui ont été emprisonnés par les États-Unis pour appartenance à Al-Qaïda[6],[7],[8].

Carrière professionnelle

Ali Bin Fetais Al-Marri commence sa carrière en 1997 en tant qu'assistant à l'Université du Qatar où il enseigne le droit international.

La même année, il est nommé secrétaire-général assistant du Conseil des Ministres[réf. souhaitée]. À partir de 1998, il dirige le département juridique du diwan de l'Émir du Qatar, avec rang de sous-secrétaire[réf. souhaitée]. En , Ali Bin Fetais Al-Marri représente le Qatar devant la Cour internationale de Justice dans l'affaire de la délimitation maritime et des questions territoriales entre le Qatar et Bahreïn[9].

Ali Bin Fetais Al-Marri est nommé Procureur Général du Qatar par un décret de l'Émir du . Il ne l'est plus depuis juin 2021[10].

Fonctions internationales

ONU

Ali Bin Fetais Al-Marri est membre de la Commission du droit international des Nations-Unies depuis 2002[11].

En , dans la foulée du Printemps arabe, il est nommé mandataire régional spécial de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour le recouvrement des avoirs volés[12],[13]. Ce mandat a été renouvelé en 2014[14].

Rolacc

Ali Bin Fetais Al-Marri est le président et fondateur de Rolacc (Rule of Law & Anti-Corruption Center), une organisation fondée à Doha en 2009[15].

En , Rolacc a ouvert une antenne genevoise[16], qu'il préside également[17].

Le , Rolacc Genève a décerné au Palais des Nations à Genève une série de prix de lutte contre la corruption à des personnalités venues de Chine, des États-Unis, de Jordanie et d'Italie[18]. Le journal Le Temps affirme que le Qatar s'était « offert un prix contre la corruption »[18].

Controverses

Liens avec des membres d'Al-Qaida

Il est un parent d'Ali Saleh Kahlah al-Marri (en), un citoyen Qatari arrêté et condamné par la justice fédérale américaine à huit ans de prison pour avoir été membre de l'organisation terroriste Al-Qaïda[19],[20]. Selon le Daily Beast, il est intervenu à travers « un ami proche » pour libérer le terroriste en échange d'un couple d'Américains retenus arbitrairement au Qatar[6].

Jarallah, frère cadet d'Ali Saleh Kahlah al-Marri, a également participé aux camps d'entrainements d'Al-Qaïda en Afghanistan avant d'être détenu par les États-Unis dans le camp de Guantánamo[7].

Soupçons de biens mal acquis

Il a acquis deux riches propriétés en Suisse et en France, source de soupçons vis-à-vis de la source de ces fonds[17]. Il a été blanchi de ces accusations par la justice suisse[21].

Corruption

Selon Georges Malbrunot et Christian Chesnot, auteurs du livre Nos très chers Émirs, il a cherché à « offrir » une montre de prestige au directeur de Tracfin, Bruno Dalles, qui s'en était scandalisé[22],[23].

Décorations

  • Grand officier de l'ordre de la République (2013)[24]

Notes et références

  1. (ar) « علي بن فطيس المري » (consulté le ).
  2. Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, Le Vilain Petit Qatar : cet ami qui nous veut du mal, Paris, 292 p. (ISBN 978-2-213-67128-4)
  3. a et b (en) « crcica.org ».
  4. (en) Gulf News, « The mysterious fortune of Qatar’s anti-corruption chief », GulfNews,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Registre du Commerce du Canton de Genève », sur ge.ch (consulté le ).
  6. a et b (en) James Kirchick|Shane Harris, « Exclusive: Freed Al Qaeda Agent Was Part of Proposed Swap for Jailed Americans », The Daily Beast,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b (en-US) Susan Schmidt, « Trail of an 'Enemy Combatant': From Desert to U.S. Heartland », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « Responding to Goq on Travel of Qatari Former Guantanamo Detainee Jarallah Al-Marri », Wikileaks, Qatar Doha, no 09DOHA148_a,‎ 2009 february 26, 14:34 (thursday) (lire en ligne, consulté le )
  9. « Cour Internationale de Justice », sur icj-cij.or.
  10. Pascal Ceaux, « L’ex-procureur général du Qatar mis hors de cause par la Suisse », sur Le journal du dimanche, (consulté le ).
  11. (en) « International Law Commission », sur legal.un.org (consulté le ).
  12. « UNODC », sur unodc.org.
  13. moatez.chaouachi, « Procureur général du Qatar renommé défenseur de la lutte contre la corruption de l’ONUDC dans la région MENA. », sur www.unodc.org (consulté le ).
  14. (en) « UNODC », sur unodc.org.
  15. « Rolacc l Lutte Corruption Genève », ROLACC (consulté le ).
  16. « Registre du Commerce du Canton de Genève », sur ge.ch (consulté le ).
  17. a et b « Le Monsieur anticorruption du Qatar et son hotel particulier », sur www.lepoint.fr, (consulté le ).
  18. a et b « Le Qatar s'offre un prix contre la corruption », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) John Schwartz, « Agent for Al Qaeda Is Sentenced to Prison », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. (en) « Ali Al-Marri Pleads Guilty to Conspiracy to Provide Material Support to Al-Qaeda », Department of Justice,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « L’ex-procureur général du Qatar mis hors de cause par la Suisse », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  22. « Michel Lafon - Nos très chers émirs, Christian Chesnot, Georges Malbrunot », sur www.michel-lafon.fr (consulté le ).
  23. Observateur indépendant du Qatar, « Le Monsieur Anti-Corruption du Qatar a-t-il cherché à corrompre le patron de Tracfin? », sur Mediapart (consulté le ).
  24. « Tunisie : première tranche des avoirs spoliés restituée », sur www.tunisiait.com (consulté le ).

Liens externes

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