Aénor de Lusignan

Aénor de Lusignan
Biographie
Naissance
Av .1154
Décès
Ap. 1195
Époque
XIIe siècle
Période d'activité
1166-v. 1195
Famille
Maison de Lusignan
Père
Hugues le Brun
Mère
Aurengarde d'Exoudun
Fratrie

Hugues IX le Brun
Raoul Ier d'Exoudun

Hugues de Surgères
Autres informations
Grands-Parents

Hugues VIII de Lusignan
Bourgogne de Rancon

Raoul d'Exoudun
Inconnue

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Aénor de Lusignan (av. 1154-ap. 1195) est une noble poitevine du XIIe siècle issue de la maison de Lusignan.

Biographie

Famille

Aénor est la fille d'Hugues le Brun (v. 1124-v. 1169) et d'Aurengarde d'Exoudun (av. 1139-ap. 1169). Ses frères sont les puissants comtes de la Marche et d'Eu, Hugues IX le Brun et Raoul Ier d'Exoudun. Elle a également pour demi-frère Hugues de Surgères[1] (v.1174-1212), vicomte baillistre de Châtellerault (1203-1212).

Elle est la nièce de Geoffroy Ier de Lusignan, seigneur de Vouvant et de Mervent et des rois de Jérusalem et de Chypre, Guy et Aimery II de Lusignan.

Situation

Elle est encore mineure lors du décès de son père en 1169. Elle apparaît dans deux chartes : la première fois en 1166 aux côtés de ses parents[2] et la seconde en présence de son frère aîné, Hugues IX le Brun, seigneur de Lusignan, vers 1195[3]. A cette époque, elle devait probablement être âgée d'une quarantaine d'années et porte le titre de domina[4],[5].

Aénor, durant son existence, semble demeurer célibataire tout en restant dans le monde temporel ; rien n'indique dans les sources quelle soit entrée dans un ordre monastique. Clément de Vasselot, dans son étude doctorale, soumet l'hypothèse que le suzerain des Lusignan, Henri II Plantagenêt, aurait empêché un accord matrimonial, privant ainsi la famille d'une alliance politique[6]. Toutefois, elle est signalée comme étant moniale à Saintes, mais sans preuve[7].

Union et descendance

Aucune union matrimoniale ni aucune descendance ne lui sont connues.

Notes et références

  1. A la suite du décès d'Hugues le Brun (v. 1169), Aurengarde d'Exoudun se remaria avec le seigneur de Surgères, Guillaume III Maingot (av. 1156-ap. 1174) et eurent Hugues de Surgères.
  2. Recueil des documents de l'abbaye de Fontaine-le-comte (XIIe – XIIIe siècles) (éd. Georges Pon), t. LXI, Poitiers, coll. « Archives historiques du Poitou », , no 19, p. 27-29
    1166, 12 novembre, Lusignan : Hugues le Brun [de Lusignan] après avoir rappelé et confirmé de l'autorité de son sceau les donations faites à l'abbaye de Fontaine-le-Comte par son grand-père, Hugues [VII] le Brun, c'est-à-dire le droit de pacage aux troupeaux de gros et petit bétail de l'abbaye dans toute la forêt de Gâtine et le bois de Mezeaux et l'abandon des coutumes qu'il levait sur la terre de Léjat qui avait été donnée à l'abbaye de Fontaine-le-Comte, exempte cette abbaye, à la demande de l'abbé Adhémar, de tout péage et de toute coutume dans les terres qui dépendent de lui et retire sa plainte contre les défrichements que les religieux avaient entrepris dans les bois. Son épouse Aurengarde, son fils Hugues [IX], sa fille Ainor et son frère Geoffroy [de Vouvant].
  3. Cartulaire de l'évêché de Poitiers ou Grand Gauthier (éd. Louis Rédet), t. X, Poitiers, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), no 2, p. 3-4

    « domina Ainordis »

    1195 (vers) : Aénor [de Lusignan], donne à l'évêque de Poitiers, Guillaume Tempier, les fiefs de Landonière et de Pisay, à Celle-Lévescault, que tenait le chevalier Arnaud Malechapse qui est à nouveau investi du fief par le chapelain de Pranzay au nom de l'évêque, entre les mains d'Hugues [IX] le Brun, seigneur de Lusignan, qui, lui aussi, concède le fief à l'évêque.
  4. La forme féminine du dominus.
  5. Aénor possède vers 1195 au moins deux fiefs à Celle-Lévescault, en tant que vassale de son frère Hugues IX, qu'elle a hérités de son père Hugues le Brun.
  6. Clément de Vasselot de Regne, Le Parentat Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. I : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), I La propagation arborescente d'un lignage : le parentat à l'échelle de la Chrétienté, chap. 1 (« L'ascension des seigneurs de Poitou (Xe – XIIIe siècle) »), p. 82-83
  7. Géraldine Damon, « Jeux seigneuriaux en Poitou au temps des Plantagenêts : L’exemple des vicomtes de Thouars, des Lusignan, des Parthenay-Larchevêque et des Mauléon », dans dir. Martin Aurell et Frédéric Boutoulle, Les Seigneuries dans l’espace Plantagenêt (c.1150-c. 1250), Bordeaux, Ausonius, (lire en ligne), fig. 4 : Tableau de filiation des Lusignan (1150-1250), § 9

Sources et bibliographie

Bibliographie

  • Géraldine Damon, « Jeux seigneuriaux en Poitou au temps des Plantagenêts : L’exemple des vicomtes de Thouars, des Lusignan, des Parthenay-Larchevêque et des Mauléon », Martin Aurell et Frédéric Boutoulle (dir.), Les Seigneuries dans l’espace Plantagenêt (c.1150-c. 1250), Bordeaux, Ausonius, 2009, p. 285-307. [lire en ligne]
  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. [lire en ligne]

Articles connexes

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