Église du Sacré-Cœur de Tourcoing

Église du Sacré-Cœur de Tourcoing
Présentation
Type
ÉgliseVoir et modifier les données sur Wikidata
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Pierre-à-Tourcoing (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Religion
CatholicismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Inscrit MH ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Tourcoing, Nord
 France
Coordonnées
50° 42′ 54″ N, 3° 09′ 30″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

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L'église du Sacré-Cœur est une église catholique de Tourcoing[1] dans le département du Nord. Elle dépend du diocèse de Lille. L'église du Sacré-Cœur est réputée pour le son de ses cloches[2].

Histoire et description

Cette grande église néogothique, de brique et de pierre, dont le style est inspiré du gothique primitif du début du XIIIe siècle, est située à l'entrée de la ville, boulevard Gambetta qui relie Tourcoing à Roubaix. Elle a été bâtie de 1875 à 1880[3] par l'architecte tourquennois Louis Croïn[4]. Il s'agit du premier édifice à avoir été terminé boulevard Gambetta. L'orgue installé à l'intérieur de l'église a quant à lui été réalisé en 1901[5].

Par convention, l'église est édifiée selon un plan en forme de croix latine. Ce plan est lisible sur la façade symétrique dominée par le clocher marquant la nef ; sur les côtés, deux corps annexes flanqués d'absidioles viennent indiquer les collatéraux de l'église. Le corps central se compose du portail et du clocher, séparés des façades latérales par deux contreforts octogonaux ornés d'arcatures, percé d'étroites meurtrières et chacun coiffé d'un pinacle. Le portail de pierre, en arc brisé surhaussé à archivoltes multiples, est orné d'un tympan constituée d'une petite arcade nichée dans le renfoncement du portail. L'entrée se fait en dessous du tympan, par une porte dont le linteau présente des moulures complexes en corbeau. Le portail est surmonté d'un vaste gable comportant un fleuron cruciforme au sommet et des crochets à feuilles sur ses rebords. En son centre prend place une rose octolobée aveugle autour de laquelle gravitent trois disques trilobés. Le clocher semble émerger du portail flanqués des lourds contreforts, Il est percé sur toutes ses faces (exceptée celle donnant sur la nef) dans sa partie basse de deux meurtrières, nichées dans des arcades trilobées géminées, elles-mêmes cernées de fines colonnettes engagées qui forment dans la partie supérieure deux lancettes. Ouvertes, celles-ci se trouvent au niveau des cloches, aussi comportent-elles des abat-sons. La rose surmontant les deux lancettes (sur toutes les faces) abrite une horloge. Le tout est couronné d'un arc brisé en larmier. Aux angles tronqués du clocher, des contreforts couronnés de pinacles permettent, en plus de leur rôle structurel, d'accentuer l'impression d'élévation. Des pignons comportant crochets et pinacle en leur sommet ornent toutes les faces du clocher. Enfin, la flèche, cernée au tiers de sa hauteur d'arcades en tiers-point, coiffe l'ensemble.

Les façades latérales contiennent chacune une entrée comprenant un arc surbaissé surmonté d'un trilobe, d'un gable et de deux pinacles en amortissement. Au-dessus de chaque entrée prend place une large baie en lancette à laquelle se joint un larmier. Le sommet des façades est orné d'une arcature se prolongeant sur les secondes façades. Ces dernières comportent une abside pentagonale dont chaque face est séparée de l'autre par un contrefort, elles sont également percées chacune d'une lancette. Les angles de chaque corps annexe, à l'image du clocher, comportent des contreforts surmontés d'un pinacle[6].

À noter que les sculptures n'ont été terminées sur l'ensemble de l'église qu'au niveau de la façade principale ainsi que sur le clocher, sur le reste de l'édifice, les blocs de pierre n'ont été qu'équarris.

Les vitraux d'origine ont été détruits en 1918, lorsque les Allemands quittant Tourcoing ont fait sauter le pont hydraulique situé à proximité, l'explosion avait alors soufflé les vitraux[5]. Refaits durant l'entre-deux-guerres, un de ces plus fameux vitraux, le vitrail de Notre Dame de la Treille, a été restauré en 2012[7]. L'intérieur a conservé sa décoration d'origine. La chaire est remarquable avec l'illustration des sept vertus cardinales[8].

L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 5 avril 2019[9], ce sont les vitraux plus que l'édifice en lui-même qui ont motivé cette inscription[5].

L'église est connue pour la qualité de ses concerts, notamment donnés par l'atelier choral du conservatoire de Tourcoing[10].

Notes et références

  1. 17 rue Saint-Vincent-de-Paul, 59200 Tourcoing.
  2. Volée de cloches du Sacré-Cœur, You Tube
  3. Association Les Amis du Sacré-Cœur
  4. Journées du Patrimoine
  5. a b et c « Journées du patrimoine à Tourcoing: ces vitraux qui ont mis en lumière l’église du Sacré-Cœur », sur La Voix du Nord,
  6. Histoire du quartier du Virolois
  7. Vitrail de ND de la Treille
  8. Description de l'église
  9. Notice no PA59000204, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Atelier choral du conservatoire de Tourcoing

Liens externes

  • Ressource relative à la religionVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Clochers de France
  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
  • Association Les Amis du Sacré-Cœur de Tourcoing
  • Horaire des messes au Sacré-Cœur
  • Carte postale ancienne représentant l'église du Sacré-Cœur
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